Mon évolution.
Début
Je suis d'une famille catholique. Ma mère a une dévotion
particulière
pour Marie (dite sainte Vierge). Mon père est moins convaincu par la
religion et la pratique modérément. Mes grand-mères sont
des catholiques
pratiquantes, en particulier ma grand-mère maternelle chez qui je passe
mes
vacances. C'est à la limite de la bigoterie. Sous cette influence je
pratique le catholicisme avec ferveur, sans me poser de question. Pour moi
c'est simple : Dieu admet dans son paradis ceux qui suivent sa loi et
les prescriptions de l'Eglise transmises par les prêtres.
C'est dans cette douce euphorie que je fais ma communion solennelle et
reçois
le sacrement de confirmation.
Mes premiers doutes.
Mes parents déménagent. Pour me rapprocher de notre nouveau
domicile, on
m'inscrit dans une école libre.
C'est là que je vois les
prêtres de plus près
et leurs turpitudes.
Je ne comprends pas qu'un prêtre nous enseigne
l'anglais
alors que sa mission est d'évangéliser, d'être les
témoins du Christ etc. Ma
bondieuserie en prend ombrage. Malgré ces premiers doutes je continue
à
pratiquer avec une ferveur moins idéaliste.
Il faut ajouter que nous changeons de paroisse et passons d'une
paroisse grouillante de grenouilles de bénitiers à une paroisse
ouvrière
moderne pilotée par un curé exceptionnel. De plus Vatican II
avait dépoussiéré
les rites.
Je me marie
religieusement,
ma belle famille est très pratiquante.
Ce qui me confirme dans ma pratique religieuse. J'assiste à la messe tous
les dimanches. Nos enfants sont baptisés et font leur communion
solennelle.
Notes:
Ce collège avait un internat. Certains prêtres et
laïcs avaient des chambres. Il n'était pas recommandé
d'aller rendre visite à certains.
Cependant, j'ai gardé un bon
souvenir d'un prof de maths laïc.
Mes doutes augmentent.
J'effectue un service civil en Tunisie, mon épouse m'y accompagne.
Mes élèves m'apprécient et ne comprennent pas que je sois
catholique.
Pour eux la seule vraie religion monothéiste est l'Islam. C'est
l'aboutissement ultime du Judaïsme et du Christianisme. Encore un doute
s'immisce en moi. C'est là que je me pose la
question : « Je suis
catholique parce que je suis né catholique. Mais quelle est la vraie
religion ? »
Mon approfondissement du catholicisme.
De retour en France je potasse les Evangiles. J'y trouve
des événements étranges. J'avais déjà la
conviction vacillante de la virginité
de Marie. Je trouve que la transformation de l'eau en vin était un
miracle bien
étrange. Puis j'ai découvert
un Christ violent
. Je ne retrouve pas trace ni
de l'Immaculée Conception, ni de l'ascension de Marie (Assomption).
Hormis le
baptême (par Jean-Baptiste) et la communion (Cène) je n'y trouve
pas trace des
sacrements : la confession, le mariage religieux, l'extrême onction.
J'en
déduis que l'Eglise a largement dérivé de la pensée
des Evangiles. Je
poursuis ma quête par la lecture des Epitres. J'y découvre un Paul
misogyne, qui impose
le port du voile
,
la soumission
et
le silence
aux femmes.
Je me dis donc, que le catholicisme n'est qu'un
fatras d'opportunisme avec des origines douteuses. Entre temps j'apprends que
les évangiles ont été écrits bien après la
mort du Christ et que bien d'autres
évangiles dits apocryphes existent. Quelle est la vérité
sur le Christ.
Pour
bousculer mes convictions restantes, j'apprends que des prêtres sont
condamnés
à la prison, dont celui qui a officié à notre mariage.
On
m'explique que
l'Eglise est humaine, donc faillible. Je me demande pourquoi je suivrais ses
préceptes.
Je ne pratique plus qu'un catholicisme de façade pour ne pas perturber
les
croyants de ma famille.
Mon inclinaison pour le judaïsme.
Je me dis que le catholicisme, né du Judaïsme, doit en être
une dérive sectaire
dévoyée. Je décide de me mettre à l'étude de
la Bible. Là je découvre que Yahvé
ou Jéhovah ou Élohim, que nous nommerons Dieu pour simplifier,
est juste un
chef de clan. Il ne s'intéresse qu'à son peuple élu et
n'hésite pas à donner un
coup de main pour massacrer les autres peuples comme à Jéricho.
On trouve aussi
dans la Bible un certain nombre d'histoires salaces comme Abraham qui donne
Sarah, sa femme, d'abord
au pharaon
puis
à Abimélec
et l'inceste de Lot avec
ses filles.
Le reste n'est qu'un conte fantastique digne de « la guerre des
étoiles » avec quelques passages poétiques.
Les croyances orientales.
Dépité toujours à la recherche d'une spiritualité
je me tourne vers le
bouddhisme, le confucianisme et le taoïsme. J'apprends que ce sont les
disciples
qui les ont retranscrits.
Ces écrits ont généré des religions aussi
sectaires que nos religions
occidentales avec des lois, des moines, de la misogynie.
Je ne conserverai de
cette quête que quelques citations à la portée universelle.
L'hindouisme.
Je me plonge dans la mythologie hindoue. C'est un fatras de dieux et de
déesses qui ont plusieurs avatars. La religion s'est emparée de
cette
mythologie pour établir des temples, des pèlerinages et comme
toutes les autres
religions asseoir son pouvoir et s'enrichir.
Mes autres quêtes.
Je n'évoque pas mon étude du Coran, du livre, des Mormons, de la
Scientologie
et même de la philosophie des Francs-maçons. Après ces
explorations j'en déduis
que toutes les religions ou organisations mystiques ont une origine incertaine
écrite dans un ou des livres à l'origine douteuse. Si certains
des hommes qui
sont à l'origine comme Zarathoustra, Bouddha, Confucius,
Lao-Tseu, Jésus, Mohamed sont remarquables, leurs pensées d'abord
retranscrites,
parfois avec fantaisie, ont été ensuite trahies par les
religions. Celles-ci
n'ont pour but que le pouvoir, la domination et la richesse.
Ma désintoxication.
Aspects positifs des religions.
Le calendrier grégorien qui colle bien aux saisons
De magnifiques bâtiments et uvres d'art.
Le respect des autres (hélas quand ils sont de la même religion).
Certaines pensées de
Bouddha
,
de
Confucius
,
du
Coran
,
du Dalaï-Lama sur
le respect
ou
la tolérance.
Conclusion
Les humains se posent l'éternelle question :
Qu'y a-t-il après la mort ?
Les religions ont inventé des réponses plus ou moins farfelues
qui rassurent
les croyants. Elles assènent des certitudes là où il n'y a
que questionnement
Je respecte les croyants et leur lieu de culte quelle que soit leur croyance.
Par
contre je m'exprimerai toujours contre les religions, leur organisation, leur
influence. Surtout qu'elles ne viennent pas empiéter sur ma vie et ma
conscience, ni m'imposer quoi que ce soit.
Croire est une affaire personnelle qui ne doit pas déborder sur les
autres.
Les théocraties font la ruine de l'humanité qu'elles soient
musulmanes,
judaïques, chrétiennes, bouddhistes etc.
En admettant que Dieu ou des dieux existent, les honorer est une affaire
personnelle qui n'a pas besoin des directives des religions et de leurs
suppôts.
N'oubliez pas:
"...elles [toutes ces fables ridicules de miracles et de prodiges] servent
à faire bouillir la marmite des prêtres et des moines"
[Erasme]
Complément:
Je ne me dis pas
athée.
Je pense que c'est une idéologie. Je ne veux pas me soumettre
à aucune
idéologie*
.
Déclarer que Dieu ou les dieux n'existent pas c'est aussi contestable
que d'affirmer qu'ils existent.
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