Lourdes était l'exemple éclatant, indéniable,
que jamais peut-être l'homme ne pourrait
se passer du rêve d'un Dieu souverain, rétablissant
l'égalité, refaisant le bonheur, à coups de
miracles.
Quand l'homme a touché le fond du
malheur de vivre, il en revient à l'illusion divine;
et l'origine de toutes les religions est là, l'homme
faible et nu n'ayant pas la force de vivre sa
misère terrestre sans l'éternel mensonge d'un
paradis.
En complément: du même livre (Quatrième journée; V)
Il [Pierre] retint la réponse qui lui
montait
aux lèvres, convaincu d'ailleurs que l'éternel besoin du
surnaturel ferait
vivre chez l'homme douloureux l'éternelle foi. Le miracle, qu'on ne
pouvait
constater, devait être un pain nécessaire à la
désespérance humaine.
Dans ce livre Zola retrace un pèlerinage à Lourdes vu par Pierre,
un
prêtre mécréant.
Il décrit les espoirs, les illusions, les déceptions et les
souffrances. Ce
passage décrit la résignation de la raison face à
l'illusion du divin qui est
exploitée par les religions.
RDNSLS
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