L'argent et la mort (page 234)


La vie sociale du capitalisme est un investissement sur le temps et non sur les hommes. Le temps des horloges, des jaquemarts, des chronomètres, des chefs d'ateliers, du réveille-matin, du métro. Un temps devenu coûteux. Tout acte de vie se paye. Et à la fin d'une vie vouée à l'accumulation et à l'argent se trouve la gratuité absolue: la mort. Un linceul n'a pas de poches.

Pour les chrétiens:
"Je vous le dis encore, il est plus facile à un chameau de passer par le trou d'une aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu." [Matthieu XIX 24].
Pour les musulmans:
« La course aux richesses vous distrait, jusqu'à ce que vous visitiez les tombes. . . . Vous verrez, certes, la Fournaise. » [Sourate 102]

D'où vient cette étrange maladie du capitaliste qui consiste à accumuler plus qu'il ne pourra consommer? Pour que les héritiers puissent vivre dans le luxe et l'oisiveté?

Il se fait le champion de l'effort personnel, mais encourage la paresse en dispensant les héritiers des grandes fortunes des droits de succession. Il n'est pas pour la libre-entreprise et l'initiative mais pour la conservation et l'accroissement des fortunes existantes. C'est nuisible car les fortunes accumulées ne servent à rien et elles sclérosent l'économie.


Commentaire de Mars 2015
 ne fait pas mieux.
La crise! Quelle crise?
Les riches sont de plus en plus nombreux et de plus en plus riches.
Commentaire d'Octobre 2017
Ça ne s'arrange pas avec lui.

Commentaire de Juillet 2021
Les "premiers de cordée" s'envolent avec la caisse. Fonderie MBF