HOLBACH (1723, 1789)

  La Politique naturelle

   J. J. Pauvert, Coll. Libertés, 1967, p. 131.



Une Nation (...) peu contente d'avoir satisfait ses besoins réels par un commerce étendu, s'occupe à en inventer de fictifs et de surnaturels : la satiété l'endort ; le changement lui devient nécessaire ; la langueur et l'ennui, bourreaux assidus de l'opulence, suivent les besoins satisfaits : pour tirer les riches de cette léthargie, l'industrie est forcée d'imaginer à tout moment de nouvelles façons de sentir : les plaisirs se multiplient ; la nouveauté, la rareté, la bizarrerie ont seules le pouvoir de réveiller des êtres pour qui les plaisirs simples sont devenus insipides. Tout se change en fiction ; le luxe comme la féerie ne fait naître que des fantômes : des imaginations malades ne se soulagent que par des remèdes imaginaires. L'avidité, le désir d'acquérir des richesses, afin de les étaler et de les dissiper, sont les passions épidémiques : personne n'est content de ce qu'il a, chacun est envieux de ce que possèdent les autres ; personne ne peut-être heureux, à force de vouloir le paraître.

La société de consommation est toujours là et il y a plus à consommer et les objets sont plus éphémères.
C'est cette consommation qui fait marcher l'économie et fait s'endetter les moins fortunés et s'enrichir les nantis. Ceux-ci consomment peu en regard de leurs revenus de plus ils le font en Suisse, à Monaco ou en Belgique. C'est ce qui a changé au XXe et XXIe siècle, ce ne sont plus les riches qui consomment. Ils sont trop occupés à amasser.

Quelques exemples:

Notre regretté Jean Yann, l'Américain.
Notre ex champion de F1: Alain Prost, le Suisse
Notre vieux rocker: Johnny Halliday le futur Belge Suisse
Notre chanteur populaire: Florent Pagny l'Argentin
Et bien d'autres.
On a des doutes sur toutes les célébrités.