Même jeune, on ne doit pas hésiter à philosopher.
Ni,
même au seuil de la
vieillesse, se fatiguer de l'exercice philosophique. Il n'est jamais trop
tôt,
qui que l'on soit, ni trop tard pour l'assainissement de l'âme. Tel, qui
dit
que l'heure est déjà passée, ressemble à qui dirait
que, pour le bonheur,
l'heure n'est pas venue ou qu'elle n'est plus. Sont donc appelés
à philosopher
le jeune comme le vieux. Le second pour que vieillissant, il reste jeune en
biens par esprit de gratitude à l'égard du passé. Le
premier pour que jeune, il
soit aussi un ancien par son sang-froid à l'égard de l'avenir. En
définitive,
on doit donc se préoccuper de ce qui crée le bonheur, s'il est
vrai qu'avec lui
nous possédons tout, et que sans lui nous faisons tout pour l'obtenir.
Il n'y a pas d'âge pour philosopher et surtout pour
réfléchir.
Comme beaucoup de bonnes idées, cette idée a de la barbe jusqu'au pied.
Et vivent les anciens!
Et vivent les barbus!