Règle de SAINT BENOIT
Chapitre 48:
"Du travail manuel de chaque jour"
L'oisiveté est ennemie de
l'âme.
Ne confondons pas l'oisiveté mondaine de ceux qui s'ennuient avec
l'oisiveté
créatrice de ceux qui ne savent pas ce qu'est l'ennui.
Que les nantis assument la première, nous ne pouvons que compatir
à leurs
terribles souffrances.
Pour les autres, l'oisiveté est un havre au milieu de l'agitation
ambiante.
C'est le moment idéal pour réfléchir, pour essayer de
maîtriser ce flot qui
nous entraîne.
Celui qui ne supporte pas les instants d'oisiveté
pour lui ou
pour les autres est esclave de ses propres contraintes. Il a peur de devoir se
poser des questions. Il préfère être étourdi ou
abruti par la vie plutôt que de
la maîtriser.
Ne serions-nous pas plus heureux de nous ménager de temps à
autres des moments
d'oisiveté?
Saint Benoît a bien compris que l'oisiveté conduit à la
pensée, et la pensée
peu conduire à la révolte.
On observe que, toutes les organisations de ce type, qu'elles soient sectaires,
religieuses, militaires, politiques luttent contre l'oisiveté.