Sénèque

De la brièveté de la vie

VII 3


Enfin tout le monde convient qu'un homme trop occupé ne peut rien faire de bien :
il ne peut cultiver ni l'éloquence ni les arts libéraux ; un esprit tiraillé, distrait, n'approfondit rien ; il rejette tout comme si on l'eût fait entrer de force ; l'homme occupé ne songe à rien moins qu'à vivre : cependant, aucune science n'est plus difficile que celle de la vie. Des maîtres en toutes autres sciences se trouvent partout et en grand nombre : on a vu même des enfants en posséder si bien quelques-unes qu'ils auraient pu les professer.
Mais l'art de vivre, il faut toute la vie pour l'apprendre ; et ce qui vous surprendra peut-être davantage,

toute la vie il faut apprendre à mourir.
 

Cette pensée étaient dédiée à

Elle s'adresse aussi à
   Qu'il en fasse bon usage. . . . . . . . .

. . . . . . . . . .Mais j'en doute !