Platon rapporte les paroles de Socrate pendant son procès.
Apologie de Socrate
Première partie § XVII
Car craindre la mort, Athéniens, ce n'est pas autre chose que de se
croire
sage, alors qu'on ne l'est pas, puisque c'est croire qu'on sait ce qu'on ne
sait pas. Personne, en effet, ne sait ce qu'est la mort et si elle n'est pas
justement pour l'homme le plus grand des biens, et on la craint, comme si l'on
était sûr que c'est le plus grand des maux. Et comment ne
serait-ce pas là
cette ignorance répréhensible qui consiste à croire qu'on
sait ce qu'on ne sait
pas ? Or c'est peut-être par là, juges, que je diffère
encore de la plupart des
hommes et, si j'osais me dire plus sage qu'un autre en quelque chose, c'est en
ceci que, ne sachant pas suffisamment ce qui se passe dans l'Hadès, je
ne pense
pas non plus le savoir.
Bienheureux ceux qui savent ce qui adviendra après leur mort.
Seront-ils:
_réincarnés
_dans un paradis ou un enfer chrétien, musulman ou judaïque.
_dans le Nirvana
_simplement disparus.
Rien ne prouve qu'un chrétien ne puisse se retrouver dans le paradis
musulman.
Qu'un hindouiste retrouve Saint Pierre.
Qu'un chrétien se réincarne en chèvre.